Difficile de se définir. Il y a une multitude de facettes en nous et chacune se manifeste à tour de rôle. Je me définirais comme un « éveilleur » ou « éveilleuse », celle qui apporte une petite flamme qui peut mettre le feu dans la conscience afin de changer la vision de la vie ou simplement comprendre ce que l’on vit.
J’ai envie de dire que j’ai toujours eu l’impression d’être étrangère sur la terre comme si j’étais tombée d’une étoile et que je découvrais le monde avec curiosité et étonnement. Enfant, j’étais souvent malade et je regardais par la fenêtre les autres qui pouvaient jouer dehors. J’ai toujours beaucoup observé comment vivaient les autres.
La nature était, et est toujours, mon refuge. C’est ma facette « chamane ». Je peux communiquer avec les animaux, les fleurs, les arbres. Les couleurs du ciel au coucher du soleil, l’éclosion d’une fleur ou le chant d’un oiseau sont autant de cadeaux qui m’apportent de la joie. Par contre, je trouve les relations humaines très compliquées.
A 20 ans, je rêvais de partir faire des fouilles archéologiques en Italie, mais ma mère n’était pas d’accord… Je trouvais merveilleux de mettre à jour des souvenirs d’un lointain passé. Autre facette !
Oui et non. L’histoire de l’Egypte m’a toujours attirée. Cela fera peut-être un jour l’objet d’un livre. Mais je n’ai pas poursuivi dans cette voie. Dommage, peut-être ! J’ai fait des études dans le domaine social. Encore une facette. Là, aussi la psychologie m’a beaucoup intéressée : des fouilles à l’intérieur de l’être pour découvrir les nœuds de ses souffrances, des recherches dans les arcanes de soi-même…
J’ai divorcé et ma vie a basculé. Je me suis retrouvée face à moi-même. Période noire. Je me suis alors posée les questions existentielles classiques. Quel est le sens de la vie ? Qu’est-ce que je fais sur cette terre ? J’ai commencé à dévorer de nombreux livres de psychologie et de développement personnel. A cette époque, le mouvement New-Age était lancé et offrait de multiples ouvertures sur le potentiel de l’être humain. J’ai suivi des cours et des séminaires. A travers la lecture, j’ai rencontré de nombreux enseignants qui m’ont nourri l’esprit. J’étais surtout autodidacte. A ce moment déjà, j’ai eu envie de partager mes découvertes et j’ai écrit deux livres qui n’ont jamais été publiés « Regard sur l’au-delà » et « Une nouvelles vision du monde ». Ils m’ont permis de poser mes connaissances.
Facette spirituelle : j’ai étudié la Bible, le bouddhisme, l’hindouisme et chaque passage dans ces traditions spirituelles élargissait ma vision du monde. C’était chaque fois comme un déclic qui m’ouvrait une nouvelle porte sur le sens de la vie. Ensuite, je suis revenue au développement personnel. Parce que connaître les théories c’est bien, mais pouvoir les mettre en pratique pour améliorer son quotidien et rayonner sa lumière intérieure, c’est tellement mieux !
Je n’ai jamais décidé d’écrire. Cela m’est venu spontanément. Mon premier écrit était un conte pour enfants sur le « Marchand de sable qui n’avait plus de boulot ». Je travaillais alors dans les relations publiques et l’idée a été proposée à une société de matelas. Ensuite, j’ai écrit pour mes enfants une histoire de Monchichi (petits singes adorables, coqueluches de l’époque). Mais je n’ai pas continué.
J’ai fait du travail thérapeutique. J’organisais des ateliers d’éveil, des méditations, de l’EFT, des voyages intérieurs… Et quelques années plus tard, je ne vais pas dire « l’envie » mais plutôt l’inspiration, m’est venue de partager mes découvertes et mes expériences : des chemins de réflexions. Je n’ai pas choisi le style, il est né de lui-même. Les livres de théories sont souvent ennuyeux à lire. D’où sans doute, le roman initiatique qui permet une lecture plus agréable et stimulante tout en permettant l’éveil. Chacun peut y trouver l’écho de soi-même. Ce genre de lecture m’a beaucoup aidée.
A vrai dire, c’est difficile à expliquer. Un ou plusieurs éléments extérieurs, une promenade ou une phrase par exemple, déclenche en moi la mise en route d’une sorte de film intérieur. Je sens que le scénario se met en place dans ma tête. Les images, les mots se bousculent. Je laisse mûrir intuitivement. Et lorsque je m’assieds devant ma page blanche, le film se déroule. Je décris ce que je vois, ce que sens, ce qui se dit, l’ambiance… Je ne sais pas ce qui va suivre. Si je suis interrompue, c’est comme si je mettais sur « pause » et je reprends, ensuite ou plus tard, là où je me suis arrêtée. Les noms des personnages viennent spontanément. Je ne me demande jamais comment je vais les appeler.
J’écris parce que cela « coule » de « source » ou de ma plume. Le premier jet toujours à la main. C’est très excitant parce que je découvre l’histoire au fur et à mesure que je l’écris.
Je pense que si j’ai ce don, il est important que ces écrits soient diffusés parce qu’ils peuvent aider les autres. J’aime particulièrement la phrase de Pierre Baudoin dans le « Pèlerin intérieur ». Elle résume mon approche : « Ecrire est un doux remède car on ouvre le cœur des autres quand on ouvre le sien… Ouvrir son cœur est un acte d’amour. »